Marie-Estelle
Dupont

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Approche psychosomatique et micronutritionnelle de l’inflammation

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L’inflammation pourrait se définir comme un équivalent corporel d’une angoisse chronique, d’un état de panique devenu banalité. Il y a le feu. Derrière toutes les maladies en –ites, on découvre un mélange de colère, de peur et de chagrin. Beaucoup de colère étouffée sous la peur dans la polyarthrite, qui touche les articulations, soit la relation. Beaucoup de colère et de chagrin dans la méningite, ce feu cérébral. Et ainsi de suite.

On pourrait établir un parallèle entre l’inflammation et le stress ou l’angoisse qui sont des phénomènes nécessaires qund ils sont ponctuels et délétères dans la chronicité.

Ce qui normalement est une réponse ponctuelle et localisée à un choc devient chronique et généralisé dans les processus inflammatoires chroniques, qu’il s’agisse de rectocolite hémorragique, de vieillissement prématuré communément appelé inflammaging par les médecins esthétiques, ou d’articulations douloureuses et enflées.
Pour éteindre le feu, le corps appelle l’eau, eau qui dans sa rétention rénale et ses gonflements représente aussi les émotions non liquidées et qui nous gonflent.

L’inflammation est un phénomène naturel utile lorsqu’elle ne s’installe pas dans la durée. Mais elle favorise également différents processus pathologiques. De récentes études ont montre une interaction entre les enzymes pro-inflammatoires lipoxygénases (LOX), en particulier la LOX-5, et des maladies comme des cancers, des maladies de cœur ou l’asthme. L’inflammation est un contributeur important à l’athérosclérose et au développement de maladies cardiaques via d autres enzymes et la recherche découvre peu à peu ces interactions subtiles qui expliquent les réactions immunitaires en chaîne déclenchées par un état inflammatoire.

L’inflammation est, avec l’oxydation et la glycation, le troisième mécanisme fondamental du vieillissement prématuré de l’organisme et fait le lit de nombreuses affections et douleurs. Un état chronique d’inflammation est à la source de multiples affections dégénératives et caractérise les organismes vieillissants mais de plus en plus nous sommes touchés jeunes en raison de stress chroniques et d un rythme de vie en contradiction avec notre adn. Il convient de le prévenir. La supplémentation permet de le faire mieux que les médicaments qui écrasent les symptômes avec un risque d effets secondaires et de toute façon un travail accru pour le foie et les reins, qui dirigent notre vitalité.
Les facteurs d’inflammation sont alimentaires, psychiques, environnementaux. Le manque de sommeil est un facteur d’inflammation majeur.
Ils déséquilibrent l’immunité donc favorisent d’autres maladies, le corps ne pouvant plus éliminer convenablement les cellules malades et les toxines. Les défenses, épuisées d’être sur-sollicitées, s’effondrent, et l’individu inflammé vieillit plus vite et tombe plus souvent malade. L’inflammation n’entraîne pas seulement des douleurs, elle est impliquée dans une boucle de feed backs bidirectionnels avec des affects de dépression et d’anxiété. Les processus de récupération corporelle sont entravés. Une migraine est un état inflammatoire, comme une tendinite, comme une maladie chronique intestinale ou articulaire l’est également. Agissant comme un stresseur interne, l’inflammation acidifie le pH de l’organisme, or pour éteindre le feu il faut un pH légèrement basique, d’où les réponses alimentaires proposées par les naturopathes avec des jus de légumes frais notamment, puisque le bain de minéraux qu’ils offrent va absorber le feu et l’acidité du corps.

La colite ulcéreuse et la maladie de Crohn sont des maladies inflammatoires des intestins. La première affecte d’abord le côlon tandis que la seconde peut affecter l’ensemble du système gastro-intestinal. Ces maladies auto-immunes sont caractérisées par des symptômes comme des douleurs gastro-intestinales sévères et des crampes, des diarrhées, une fatigue, une perte de poids et une malnutrition, parfois des selles incontrôlables et ensanglantées du fait de la destruction de la fin du colon. Une étude réalisée en Allemagne sur des patients souffrant de maladies inflammatoires des intestins montre qu’un extrait de Boswellia produit une amélioration importante des symptômes.
Dans un autre essai clinique, 20 patients souffrant d’une colite ulcéreuse ont pris trois fois par jours pendant six semaines un extrait de Boswellia tandis que dix autres patients prenaient un anti-inflammatoire non stéroïdien dans les mêmes conditions. 90 % des sujets ayant pris l’extrait de Boswellia ont montré des améliorations de leur état contre seulement 60 % de ceux prenant l’anti-inflammatoire non stéroïdien. De plus, 70 % des patients ayant pris l’extrait de Boswellia ont connu une rémission de leur maladie contre seulement 40 % de l’autre groupe. Les pistes de supplémentation naturelle pour améliorer aussi bien des problématiques psychiques que des symptômes physiques sont légion et on se rend compte que véritablement par le biais de l’alimentation et du duo micro nutrition phytothérapie on peut avoir des résultats stables dans le temps avec des protocoles moins lourds qui ne perturbent pas le terrain de l’individu mais au contraire potentialise ses capacités d’auto guérison.

Une étude menée à l’Hôpital Saint Louis en gastroentérologie avec les psychiatres Maurice Corcos et Olivier Guilbaud de l’Institut Montsouris, m’a permis en récoltant les données sur une population de patients souffrant de Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales (Crohn et rectocolite) de noter un parallèle entre MICI et troubles de l’expression émotionnelle. Le fait de ne pas identifier ni exprimer ses affects impacte négativement l’immunité, le système endocrinien et digestif de façon très nette. A minima, c’est le fameux coup de froid ou le torticolis de l’homme qui tombe amoureux et qui essaie d’aller contre ses sentiments. « L’angine de l’amoureux » est un syndrome que j’observe depuis longtemps, dans ma vie professionnelle ou privée, de façon assez surprenante, tout comme la « tendinite de l’engueulade », ces douleurs à l’épaule qui surviennent quand il y a un conflit non réglé avec le sexe opposé.

Personnellement je reste convaincue que la triade thérapie / alimentation adaptée (mais savoureuse et facile à préparer), / supplémentation est vraiment prodigieuse. Je me suis guérie ainsi après une méningite et des inflammations articulaires chroniques avec douleurs fibromyalgiques associées, à l âge de trente ans. En un an j’ avais récupéré et ceux, sans régime drastique, sans suivre aucune mode « veggie » ou « tout cru » (il faut du cru pour avoir des enzymes digestifs, mais le cru fatigue aussi beaucoup la rate donc pas génial chez les anxieux)

Sur le plan psychique, il faut en général chercher du côté de la colère et du traumatisme et comprendre qu’en retour l’inflammation impacte l’image de soi de l’individu. Traumatisme rarement unique, mais plutôt chez ces patients, un traumatisme cumulatif, c’est-à-dire une effraction de l’homéostasie suite à des traumatismes répétés dans le temps. exemple : [Mère toxique + harcèlement au travail + perte d’un proche + burn out lié à la charge mentale + pensée négatives sur soi liées à l’enfance ].

L’élévation massive et durable du cortisol va pondérer l’action d’autres hormones qui jouaient un rôle salutaire dans la régulation des émotions et l’homéostasie physique.

Dépressiogènes et anxiogènes, les céphalées chroniques, les douleurs rebelles finissent par épuiser les ressources des surrénales et augmenter de façon anormale la fabrication du cortisol, donc créer un stress chronique chez le sujet. Toute la sérotonine fabriquée au niveau intestinal et donc mal synthétisée du fait de l’inflammation va être détournée dans le système nerveux périphérique pour calmer la douleur et ne plus jouer son rôle cérébral d’équilibrage des rythmes biologiques, de l’humeur et des compulsions. Cela rend l’individu concerné facilement irritable, sujet aux fringales, d’instabilité émotionnelle. D’où  l’intérêt d’une supplémentation en 5HTP, qui correspond au tryptophane présent dans certains aliments comme la dinde, les agrumes, le chocolat et les féculent, et qui va agir comme anxiolytique, anti dépresseur naturel et régulateur des pulsions.

Mais l’inflammation peut aussi être liée à de l’angoisse ou du chagrin, et l’on sait combien la dépression et la fibromyalgie donnent des douleurs articulaires parfois insupportables.

La thérapie en face à face par la parole est potentialisée par des méditations guidées et une respiration en trois fois quatre temps, inspirer par une narine sur quatre temps, bloquer, expirer par l’autre narine, pour resynchroniser les hémisphères cérébraux.
Sur le plan corporel, en dépit de la médecine classique et conventionnelle, il faut penser à vérifier la santé intestinale. Une porosité de l’intestin résulte de l’inflammation. La muqueuse endommagée laisse passer toxines et déchets dans le sang et ils se retrouvent sur les os, les tissus, les articulations, donnant lieu à des courbatures au moindre effort ou à des blessures fréquentes. Un intestin colonisé par des oxyures et des parasites est également inflammé car mal oxygéné. deparasiter les enfants avec des compléments naturels contenant de l’ail ou autre permet de maintenir leur santé cognitive car les troubles de concentration sont souvent associés aux parasites et tous les enfants quasiment en ont. ce n’est pas dramatique mais c’est dommage d en arriver à la ritaline quand un deparasitage pr voie orale (une gélule peut s ouvrir et se mette dans un yaourt ou une compote) et une éducation du temps d écran suffiraient à lui rendre ses capacités d attention.

Une intoxication aux métaux lourds maintient également un état inflammatoire également, d’où l’intérêt de les dépister soit avec la méthode proposée en cabinet médical ou à l’hôpital qui consiste à injecter un produit « absorbant », mais cela a des effets secondaires fatigants, ou à recourir aux nouvelles méthodes de chélation naturelle par voie orale associée à une machine type Rayonex (cf internet et article sur les métaux lourds sur ce site). La consommation de tabac, d’alcool, les sports violents, la pollution aggravent le stress oxydatif et l’inflammation. Il semblerait que la pollution soit responsable de certains diabètes : un air malsain dans le corps donc l’intestin, fait fabriquer des gaz et des sucres et perturbe le métabolisme.

Mal oxygéné, le sang se charge en toxines et le métabolisme des sucres et des graisses est perturbé.
De même on commence à admettre qu’Alzheimer serait un diabète de type III, c’est-à-dire à comprendre que le sucre tue le cerveau contrairement à certaines substances qui favorisent le nettoyage pendant le sommeil, des méninges. l’inflammation induite par le sucre finit par endommager la matière cérébrale et accélère son vieillissement. en diminuant l’alcool, le gluten et en augmentant les fruits, les légumes, le bon gras et des protéines de qualité dans l’alimentation des patients de plus de soixante ans, la carté mentale augmente de par la reminéralisation et la diminution de l’inflammation.

Les massages crâniens, qui réassouplissent les tissus « collés » peuvent réveiller des migraines mais déstressent de façon globale l’organisme aussi. Les chi nei tsang, massage chinois de l’abdomen, soulagent aussi les effets délétères de l’inflammation quand les marqueurs de l’immunité et du cortisol font des leurs, en relançant le fonctionnement de toute la sphre digestive, pancrés, intestin grêle, gros intestin, estomac, foie… Les massages ayurvédiques à l’huile de sésame ont aussi des effets psychiques non négligeables quand on les apprécie et quand il n’y a pas d’antécédents de type schizophrénie, pour calmer le système sympathique (noradrénergique et responsable de la contraction musculaire et de l’action) et favoriser les fonctions de repos et d’assimilation du système parasympathique en permettant par la peau de stimuler de nombreux récepteurs et capteurs sensoriels. Certains points d’acupuncture, sur la face yin du corps essentiellement, permettent également de calmer le feu. Pour les chinois, les organes sont reliés par deux, un organe plein, viscéral et un organe creux comme poumon et gros intestin par exemple. En travaillant sur le méridien qui les associe, on peut nourrir l’organe ou refaire circuler l’énergie, en favoriser la production ou en calmer l’excès. Cela agit sur les compressions liées aux céphalées, comme sur toute problématique corporelle, y compris nourrir le sang du foie chez une parturiente pour limiter l’anémie liée à l’accouchement.

L’alimentation anti inflammatoire est aussi l’alimentation qui prévient le cancer et le diabète et elle est très adaptée pendant et après la grossesse. C’est une alimentation qui va éteindre le feu en apportant au corps beaucoup de minéraux (potassium, magnésium, calcium, zinc, manganèse,…) et beaucoup de bonnes graisses crues (avocat, huiles de colza, olive, lin, oléagineux, beurre de coco, lait d’amande, petits poissons, huile de Krill cette stupéfiante crevette de l’antarctique…) sans se préoccuper de leur richesse calorique puisque l’on diminue massivement les glucides, quel qu’ils soient, qui par la glycation fatigue le corps (les trois facteurs de vieillissement de l’organisme étant l’inflammation, la glycation et l’oxydation). Donc céréales, féculents, farines, fruits, aliments transformés ou préparés, lait de vache et alcool, mais tout particulièrement le gluten et certains végétaux pro-inflammatoires comme l’aubergine et la tomate peuvent être quasiment complètement retirés pendant plusieurs mois sans aucun risque et avec des bénéfices énormes sur le corps et le moral.
Si le cerveau a besoin de glucides, et si ce régime dit cétogène à long terme est fatigant et présente des dangers en tout cas des inconvénients, en revanche s’en inspirer a minima pour diminuer beaucoup les glucides en cessant de condamner les graisses et les protéines de qualité qu’il faut augmenter sans crainte pour le foie et les reins (ce sont les glucides qui nourrissent les cellules cancéreuses et donnent ces envies de dormir dans la journée, y compris les hydrates de carbone : les amidons font de la colle dans la muqueuse intestinale) est un facteur de guérison majeur. Il redonne beaucoup d’énergie aux personnes déprimées, je le constate dans les sevrages médicamenteux de patients à qui je propose un support micronutritionnel pour pallier les carences notamment en vitamines B impliquées dans le système nerveux, en tryptophane le précurseur de la sérotonine, neuromédiateur du bien être comme expliqué précédemment, et en vitamine D, la « vitamine du squelette et du bonheur ».

Un patient avec une fatigue chronique ou des douleurs inflammatoires qui pendant trois à quatre semaines retire gluten, lait de vache, et consomme plus de gras, plus de légumes, plus de jus verts, des œufs bio, de la viande peu cuite bio (rouge ou blanche du moment qu’elle est bio), beaucoup d’avocat , de purées d’oléagineux naturelles verra son moral et sa vitalité grimper en flèche et les douleurs et la constipation disparaître en grande partie. (Vous pouvez donner un demi avocat par jour à un enfant sans problème, c’est cru rassasiant et digeste et ils feront le plein de vitamine K, indispensable pour fixer la D qui assure la croissance osseuse, et ils adorent ça avec des crevettes par exemple si vous l’introduisez très tôt dans la diversification alimentaire. si vous l écrasez dans l’assiette en lui faisant un sourire en ketchup vous lui direz que c est Shrek et ça passera tout seul)

Les modes de cuissons lents à basse température permettent de bénéficier des omega trois et six des œufs, du poisson et de la viande et donc de prévenir les dégâts sur le cerveau notamment.

En cas d’inflammation on transforme le micro ondes en placard de rangement et on oublie le barbecue au profit du steack tartare. Le simple fait que par la suite il pense à retirer ces aliments deux jours par semaine de son alimentation peut parfois suffire à stabiliser. La durée et ensuite la réintégration des dits aliments dépend de facteurs individuels, gravité de l’état, frustration ou facilité de ces changements, fatigue du système digestif, encrassement des organes, qualité du sommeil, sensibilité émotionnelle, cortisol, etc

Les patients qui ont la soixantaine et commencent à se plaindre des articulations prennent avec moi s’ils le souhaitent des minéraux et des compléments en bonnes graisses. En quelques semaines les douleurs et raideurs à la marche et au lever ont disparu complètement sans changement de régime alimentaire et s’ils les associent à une diminution du gluten et une suppression pendant quelques semaines du lait de vache sous toutes ses formes, ils sentent un rajeunissement cérébral et physique. C’est stupéfiant, en témoigne encore ma belle mère qui me disait en trois semaines avoir l’impression d’avoir retrouvé des jambes et des hanches de jeune fille tant les raideurs et les douleurs ont disparu, la vitalité cérébrale regagnant du terrain puisque la douleur est dépressiogène.

L’endométriose et le syndrome prémenstruel sont également une des manifestations de l’inflammation. Les femmes antillaises et maghrébines y sont d’autant plus sujettes qu’elles consomment beaucoup d’huiles de friture donc du mauvais gras et du gluten. En retirant dans les dix jours qui précèdent les règles les produits laitiers et le gluten, et en consommant beaucoup de jus de légumes, le SPM disparaît, et les troubles de l’humeur associés également. Attention au soja qui est pro inflammatoire, trop riche en phyto oestrogènes et acidifiant, avec risque de développer plus de candida albicans au niveau de la flore. Un bon tartare de viande de qualité est bien meilleur pour la santé. (Sauf le porc extrêmement  souvent porteur de parasite donc plutôt à bannir de l alimentation en règle générale. Donc comme le saucisson c est très bon, essayez de le choisir bio ou d un autre animal et plus simplement déparasitez vous de temps en temps en prévention. on a récemment observé qu une tumeur cérébrale d une patiente n était en fait… qu une migration de parasite venant du porc cru probablement qu elle consommait et lorsqu’elle ils ont opéré les chirurgiens ont retiré des parasites… et pas de tumeur !!!!)

On peut donc proposer une approche intégrative de l’écoute du somatique en aidant le patient à raccrocher le vécu corporel à des émotions non élaborées, tout en désacidifiant le corps à l’aide des compléments alimentaires et pour ceux qui en ont la motivation, quelques aménagements transitoires ou durables de l’alimentation : cesser de se forcer à consommer des laitages pour les os alors que le calcium des fruits et légumes est mieux assimilé (brocolis, fraises et surtout amandes, en purée, poudre ou crue entière). En effet il est aberrant de voir que les gens se forcent par discipline à manger certains aliments qui en fait ne leur font aucun bien (poissons bourrés de métaux lourds, laitages bourrés d’antibiotiques et d’épaississants).Les compléments d’urgence sont

Abreuver le corps de minéraux et de bons gras va éteindre le feu, faire dégonfler et apaiser le mental.

Les jus frais de concombre, diurétique et hydratant, de betterave, pour le foie, le céleri reminéralisant et qui aide à dormir, le persil qui nettoie les reins sont intéressants. Les brocolis nettoient le foie et sont anti oxydants si cuits doucement, comme l’artichaut et le radis noir, mais aussi les ampoules d’aubier de tilleul, de chardon marie ou de desmodium ou encore le citron tiède qui une fois dans le corps désacidifie même si son goût nous fait penser le contraire. L’ail désodorisé, le clou de girofle et le gingembre sont de bons alliés contre les parasites intestinaux et pour la digestion.
Et si vous avez la flemme de les préparer à l’extracteur, les jus lacto fermentés sont très efficaces notamment quand on prend un traitement ou qu’on sort de chimio. Pour les enfants, les jus peuvent être des smoothies ludiques, qu’ils préparent en jetant au hasard pomme (acide malique qui évite la formation de calculs biliaires), poire (purifiante) kiwi (riche en vitamine C), banane (riche en tryptophane), en vérifiant qu’il n’y a pas que des fruits pour éviter un pic glycémique pro inflammatoire. Il faut se méfier des jus centrifugés, car c’est l’extraction lente qui préserve les enzymes. Même s’ils sont bons et sans sucres ajoutés les jus tout prêts n’ont pas les mêmes vertus et consommer trop d’aliments liquides peut aussi être inconfortable.

Le concombre et la betterave en jus étonnamment sont bien acceptés par les enfants et même chez certains, quelques feuilles dépinards qui donnent de la mousse au smoothie. Plus ces merveilles de la nature sont proposées jeune, voire pendant la grossesse, plus cela est plaisant pour l’enfant, qui en fait un jeu. J’ai découvert cela quand je me suis soignée il y a quelques années, et j’en ai fait un jeu avec mon fils qui a pris l’habitude de boire sa potion magique fièrement. Donc en fait ce n’est pas insurmontable, il faut juste accepter de s’y mettre doucement de temps en temps, quand on est motivés, sans s’imposer de le faire tous les jours pour ne pas se dégoûter. la réaapropriation du corps de douleur ne peut se faire dans la contrainte et la notion de plaisir est essentielle.

Dans l’inflammation il faut supprimer le sucre blanc et roux et remplacer par son opposé, bien meilleur au goût le sucre de coco qui est une bombe de minéraux. Face à un senior qui commence à être confus, donner une cuiller à café de sucre de coco. La richesse en minéraux va l’aider à se ranimer d’une façon spectaculaire. Ça ne guérit pas Alzheimer mais cela donne une grande clarté mentale et une grande vitalité. Donc mettre les enfants tout de suite au sucre de coco, miel, éventuellement sirop d’érable mais jamais de sucre ni d’aspartame qui favorise la porosité intestinale donc ballonnements et mauvaise assimilation.

Pourquoi est-ce si important psychiquement ? Certains psychanalystes doivent être surpris de mes considérations si concrètes. Parce que sournoisement le fait d’être inflammé nous fatigue et nous déprime à notre insu. Et que cette inclination à l’inflammation, plus forte chez certains d’entre nous, parle de la sécurité fondamentale. Les processus corporels de récupération, de régulation du tonus et de la digestion sont liés aux émotions précoces et peuvent être chamboulés par des traumatismes sans que nous nous en apercevions. On peut ainsi rester inflammée très longtemps après un avortement par exemple, ou encore déclencher à cause du stress, une maladie de Crohn.

L’étiologie d’une maladie est toujours plurifactorielle. Mais dans la conjonction explosive que constitue l’apparition d’un trouble somatique, l’épigénétique est l’élément qui déclenche l’expression de certains gênes. A contrario, un environnement adéquat et une vie émotionnelle heureuse permet de voir des stabilisations surprenantes de maladie dites incurables telles que la sclérose en plaques ou la rectocolite hémorragique, les dimensions relationnelles et affectives pouvant en retour inhiber l’expression de certaines maladies. De même qu’un traumatisme peut faire muter notre ADN, notre plaisir de vivre et notre capacité à prendre soin de nous peut inhiber les facteurs de décompensation d’une pathologie, endocrinienne, mentale ou auto-immune.

Marie-Estelle Dupont

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